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Huancayo et la campagne environnante

Nous sommes à 3271 mètre d'altitude.

 

On pose nos affaires deux jours à Huancayo pour visiter la ville ainsi que quelques villages alentours réputés pour leur artisanat.

Huancayo est une ville perchée dans les montagnes au centre du Pérou. Elle dispose d'un centre vraiment moderne avec en particulier un grand centre commercial tout ce qu'il y'a de plus occidental, tout en ayant conservé un centre historique en bon état.

Notre première journée nous conduit dans les petits villages de Hualhuas et San Jeronimo à une dizaine de kilomètres de Huancayo, villages connus pour leur artisanat de textile et de bijoux.

 

Il n'y a pas de doute, les réalisations sont  effectivement  réalisées à la main, et paraît-il que les techniques de fabrication n'ont pas changé depuis quinze siècles. On veut bien y croire et soyons honnêtes, on aurait bien aimé acheter quelques tissus/tapis/coussins et autres. Mais on est encore timide à ce genre d'achats et on sait que les envois en France sont chers, on décide donc de s'abstenir cette fois.

Si vous cherchez de l'authenticité, de la campagne péruvienne, venez a Cochas Grande et Cochas Chico, vous ne serez pas déçus! Ces 2 petits villages proposent aussi quelques spécialités d'artisanat (peinture sur bois, petits bijoux en bois ...), mais ce sont surtout les habits traditionnels des gens, le nombre de moutons et la préparation de la fête du village qui nous auront marqués!

C'est donc le portefeuille en bon état et les sacs à dos vides que nous rentrons sur Huancayo en début d'après midi, direction les villages de Cochas Grande et Cochas Chico.

 

 

 

 

 

 

 

ll y a également un petit parc à thème façon Gaudi : petit mais mignon.

 

 


Quelques heures passées dans ces villages nous auront suffit, et nous rentrons à Huancayo en fin d'après midi, pour grimper vers les fameuses  formations géologiques calcaires au nord de la ville, les Torre Torre, qui font plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

 

Le long du chemin  pour y aller, Nathalie se fera mordre par une espèce de chien bâtard, mais plus de peur que de mal, il l'a à peine pincée !

 

Les Torre Torre, ça vaut le coup d'oeil !  On se trouve forcément petit à côté et pour ne rien gâcher, on peut facilement apprécier la vue au dessus de la ville au milieu des montagnes. Ceci dit, il nous aura fallu nous dépêcher de redescendre afin d'éviter l'orage qui approchait à vitesse grand V, si vite d'ailleurs qu'on n'aura pas pu l'éviter, et c'est à l'abri du toit d'un magasin qu'on évitera une douche monumentale mais qu'on se fera littéralement aveugler par la foudre, tombée à moins de 100 m de nous, en plein dans les rues de la ville! 

Torre Torre, Huancayo, Pérou
Torre Torre, huancayo, Pérou

 

 

Le lendemain, on part pour le village de Chupaca, où l'on pourra assister à la fin du marché aux animaux. Soyons clairs, le rapport péruviens-animaux dans ces endroits n'est pas des plus agréables à voir, on n'est pas à la ferme mais au marché. On assistera à des scènes où un cochon sera tiré par les pattes arrières pour avancer, où les moutons sont attachés ensemble par groupe de 10, mais aussi à des essais de chevaux façon rodéo. Intéressant à voir mais attention aux âmes sensibles.

On file ensuite au centre-ville car c'est  jour de marché, et quel marché !

 

Il y en a partout, des stands dans toutes les rues, les ruelles, la place centrale est blindée de visiteurs et de vendeurs, et c'est une explosion de couleurs, d'odeurs, de textures et de sons, un régal pour les sens. On a pris plaisir à déambuler au milieu de la foule, à découvrir des fruits qu'on ne connaissait pas comme le lucma, à regarder toutes ces graines cultivées au Pérou dont on n'avait jamais entendu parler, à humer les plats que préparaient certaines mamas, et tout simplement à s'imprégner de l'ambiance festive de ce marché. Car le 1er août au Pérou, c'est la fête de Pachamama. Et en parallèle du marché, de nombreux musiciens et danseurs vêtus d'habits de fêtes traditionnels enchaînaient les danses et musiques tout aussi traditionnelles. Une aubaine  pour des étrangers de voir ça dans ce genre de village. 

NB : Pachamama est la mère de la terre, célébrée sérieusement autant que le soleil pour les incas !

Après cette belle visite du village et du marché de Chupaca, on décide de se rendre à la lagune de Nahuimpuquio à pied. 1h de marche plus tard, on se retrouve en haut, au milieu d'une nouvelle fête de village bien arrosée. On est les deux seuls étrangers dans le coin, le chef du village et un de ses acolytes nous alpaguent et tentent de discuter avec nous tout en nous offrant de la bière bien fraîche ! Notre espagnol a bien progressé, mais eux sont complètement bourrés! On rigole quand-même pendant 20 minutes avec eux avant de faire le tour de la lagune, ma foi quelque peu quelconque, mais ça aura été l'occasion de partager un moment sympa avec les locaux.

Ayacucho

Petite ville paisible où le nombre d"églises dépasse l'entendement ! De là, nous irons voir le village artisanal de poterie de Quinua. Une des traditions dans ce village est de fêter la fin de construction de chaque maison en apposant sur leur toit, une de leurs fameuses poteries, en signe de bénédiction. Certaines d'entre elles représentent des églises mais aussi des animaux pour rendre hommage à l'agriculture ou encore des musiciens. Elles sont censées apporter protection et prospérité à la famille.

Quinua, Pérou
Ayacucho, Pérou

Nous nous rendons ensuite au monument Pampa de Ayacucho, érigé pour rendre hommage à la gloire de la bataille  pour l'indépendance du Pérou qui a eu lieu à cet endroit.

Ayacucho, c'est aussi ça :

Ces quelques jours nous auront fait prendre l'air de la campagne, voir pleins d'animaux de la ferme et apprécier les grands décors des champs avec de temps à autres, une paysanne en habit traditionnel surveillant son petit cheptel tout en tissant ou tricotant. 

 

"On vous le dit, pas besoin de la Dolorean pour voyager dans le temps !

Infos pratiques

  • Accès à Huancayo depuis Lima : Bus de la compagnie Movil Tour : 60 soles/pers. Trajet : 10 heures.
  • Auberge La casa de la Abuela : 35 soles/pers en dortoir, eau chaude et petit dèj compris. Il y a un grand plan dans la salle à manger d'accueil et "Mr Abuelo" donne des explications claires pour les visites à faire :) dans un circuit qui optimise son temps.
  • Pour se rendre dans les différents villages depuis Huancayo : Il vous en coûtera entre 1 et 2 soles/pers pour un trajet en collectivo. Pour Hualhuas, prendre le collectivo depuis la avenida Giraldez (vous le verrez passer en transversale). Pour les autres villages : Le plus pratique pour choper les collectivos est de se mettre devant le grand centre commercial Real Plaza (avenida Ferrocarril) et de bien lire la direction.
  • La lagune Nahuimpuquio : nous y sommes allé à pied depuis Chupaca. Retour à Chupaca en collectivo  : 5 soles pour 2.
  • Accès Ayacucho depuis Huancayo : Bus de nuit de la compagnie Molina : 45 soles/pers. Trajet : 12 heures.  Attention, évitez Molina si vous le pouvez, tous les locaux disent qu'il y a un bus par semaine qui tombe dans le ravin. Même si c'est un peu exagéré, il est vrai que nous n'étions pas rassurés durant le trajet mais nous n'en n'avions pas trouvé d'autre sans passer par Huancavelica. 
  • Hôtel "Tres Mascaras" : 40 soles/pers avec chambre double privée, salle de bain privée, wi-fi.
  • Aller à Quinua depuis Ayacucho : Tuk-tuk vers terminal : 1 sol/pers. Bus vers Quinua : 4 soles/pers. Même prix pour le retour. Monter à pied à La Pampa de Ayacucho.

Si vous aussi vous voulez vivre ce genre d'immersion, y'a qu'à suivre nos indications ;) Pour toute question ou même débats, la rubrique commentaires est là pour ça, on sera ravi de discuter avec vous !

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Commentaires: 1
  • #1

    Guillaume (samedi, 17 novembre 2018 13:33)

    Salut vous deux ! Je rattrape mon retard et je vois que vous continuez à explorer c'est cool !
    Sympa les têtes coupées posées sur la table au marché, ça c'est typique ^^
    Bonne remarque pour le congé maternité. Ces petits chéris n'ont pas la même enfance que dans nos pays riches... Triste réalité pour la majorité des enfants du monde soit dit en passant.