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Phnom Penh, une capitale en bazar

C'est une ville très active, ça grouille de gens et de véhicules dans tous les sens, les trottoirs sont tellement abîmés par le passage des scooters qu'ils sont maintenant quasiment inexistants, la circulation y est saturée, la pollution est forte, il y a des stands de marché dans presque toutes les rues, des bâtiments en ruine, voilà en gros l'ambiance des quartiers populaires. Rien à voir avec le quartier des bâtiments officiels, qui lui est entretenu, avec de grandes avenues, de belles routes, des parcs et des universités. Il y a un sacré contraste entre les deux et ça fait franchement drôle quand vous passez de l'un à l'autre en quelques minutes de tuk-tuk.

 

Notre hôtel était situé dans un quartier populaire près du fleuve de Tonlé Sap. Le genre de quartier où tu hésites à sortir en tongs…

 

Alors pour moi (Nathalie), cette ville ce fut l'enfer! Trop de circulation, j’ai failli me faire tailler un short une bonne cinquantaine de fois, trop de pollution, mais surtout trop de chaleur !!! Je n'avais envie de rien et chaque sortie était un supplice pour moi. Je me réfugiais aussi souvent que possible sous la clim salvatrice de notre chambre. Jérôme a eu bien du mal à me faire bouger les fesses ! Je pense tout de même que la chaleur a altéré mon jugement et que cette ville mérite sûrement mieux que la description péjorative que j'en fais mais voilà, à chacun son voyage comme on dit.

Pour ma part (Jérôme), je dois bien admettre que flâner dans la ville n'est pas chose aisée de par l'activité incessante qui y règne, le manque de trottoirs et la chaleur vraiment assommante. Phnom Penh demande donc pas mal d'énergie mais une fois tous ces paramètres pris en compte, j'ai quand même apprécié parcourir une bonne partie de la ville.

 

Balade au bord de la rivière 

 

Un des rares endroits où, même si c'est le long de la grande route, on peut marcher tranquillement sur le remblais et prendre un peu d'air frais.

 

 

Le marché russe

 

Ou le marché Phsar Toul Tom Poung, on préfère dire le marché russe, vous êtes d'accord? Il ne doit son nom qu'à la forte fréquentation par les russes dans les années 80. On y a fait un bref passage car les odeurs sont plus fortes avec la chaleur et on n'avait pas envie non plus d'acheter quoi que ce soit. Cela dit, ça avait l'air sympa pour goûter des plats typiques !

 

Le musée du génocide de Tuol Sleng (S21) 

 

N'allez pas à Phnom Penh sans visiter ce musée. Si l'histoire de ce peuple vous intéresse, il faut le faire! Et j'ai envie de dire, si elle ne vous intéresse pas, allez-y quand même. Oui ce musée peut choquer! Mais vous pouvez choisir les salles que vous visiterez. L'essentiel étant de rentrer dans ces lieux, d'imaginer ce qui à la base est une école, être transformé en centre de prison et de torture du jour au lendemain, et lire des histoires particulières et singulières. Comprendre comment l'ignorance, le manque d'éducation et la jalousie ont pu amener le génocide de millions de personnes et faire régresser un pays sur tous les plans (recul économique, financier, scientifique, médical...). Se rendre compte de la vitesse à laquelle tout peut changer (1.5 millions d'habitants déportés en 2 jours!). Ce mémorial remet les idées en place. Il nous confronte violemment à la réalité du monde. C'est le deuxième musée de guerre que l'on fait après celui du Laos et je suis déjà chamboulée, sachant que nous visiterons aussi un musée de ce genre au Vietnam...

En rentrant, on a demandé à notre tuk-tuk de faire une halte à la gare et de nous attendre le temps qu'on achète nos billets de train du lendemain pour Kampot.

 

Les rues, les échoppes et les restos

 

Chaque jour, nous traversions des rues pour aller manger et nous nous arrêtions dans des petits temples pour caresser les chats ...

Et pour ce qui concerne les restos, on a enfin trouvé celui qu'on ne vous conseille absolument pas. On a en effet testé le resto avec des cafards inclus, qui passent sous ou sur la table, et peuvent même servir à agrémenter votre plat un peu fadasse il faut bien le dire! :). Bref, à force de chercher du local de chez local, on a quand même trouvé notre limite !!

 

 

Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai appelé cette ville la capitale en bazar, parce-que j'avais vraiment la tête retournée à chaque fois qu'on mettait un pied dehors. On a hâte de retrouver la campagne mais cette étape aura, au même titre que chacun des endroits que nous auront foulés durant ce voyage, été instructive ;)

 

 

 

 

Infos pratiques

  • Kampong Cham - Phnom Penh : bus de la compagnie Sorya Phnom Penh : 4,5$/pers. 3h.
  • RS 3 Guest House : 5 USD/pers la nuit en dortoir. Petite chambre, très propre, rue calme, clim et wifi.
  • Musée du génocide S21: 5 USD/pers l'entrée. On a pris 1 audioguide pour 2. Pensez à emmener une paire d’écouteurs car ils n’en fournissent qu’une par audio guide. 
  • A Phnom Penh, il y a beaucoup de petits restos. On a beaucoup aimé celui où ils font leurs noodles maison. Le garçon vous prépare vos pâtes sous vos yeux! Nous n’avons plus le nom mais il est situé juste à côté du "Kabbas restaurant". Environ 10,50 USD pour 2 plats et 2 boissons. 
  • Également on a testé un boui-boui, au plat unique : une soupe de noodle : 1, 25$ la soupe ! Supplément cafard offert!
  • Le tuk tuk : le moyen de transport idéal par cette chaleur. On a payé 3 USD pour aller de notre hôtel au musée S21, il y avait 3,4 km. 
  • La bouteille d’eau 1,5L : 2000 riels (0,5$)

En général, en dessous d'1$, on paye en riel, c'est plus avantageux et plus précis pour les petits montants.

 

J'espère ne pas avoir coupé l'envie de faire cette étape à quelqu'un avec cet article, qu'en pensez-vous ? A très bientôt dans les commentaires ou dans notre prochain article ! Bisous les rêveurs !

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